Principe de construction d'une scène ou séquence d'un film
La construction d’une scène ou la narration d'un film (dramatique, comédie, comique, d’action…) est généralement assemblée et découpée en cinq moments distincts:
- L’introduction.
- L’intrigue.
- La montée de l’intrigue.
- Le dénouement de l’intrigue.
- Le résultat ou la conclusion.
Un film est aussi généralement construit sur cette construction scénaristique. On peut bien sur modifier l'ordre selon votre choix artistique. Votre construction d'écriture sera développée et expliquée dans le dossier scénario dans la partie "intention de réalisation".
Une chute à la fin pour marquer les esprits
1°) L’introduction
Cette partie présente au spectateur les personnages de l’histoire du film ou de la scène. On fournit à l’observateur des informations sur le lieu (continent/pays, ville/nature, intérieur/extérieur, jour/nuit) et l'époque ou va se dérouler l’histoire. On utilise en principe des plans larges ou d’ensemble pour situer les protagonistes dans le lieu.
Le héro: une ossature commune à tous les mythes selon l’anthropologue Joseph Campbell
2°) L’intrigue
On présente ensuite les événements déclencheurs de l’histoire. C’est la mise en place de l'intrigue et des enjeux de la scène ou du film. C’est l’énonciation des péripéties qui vont se dérouler sous nos yeux par la combinaison des circonstances, des événements et des incidents formant l’intrigue. Des éléments psychologiques simples présentent les personnages. On utilise le plus souvent des plans demi-ensembles et des plans moyens.
Bâtir un scénario : l'élément déclencheur
3°) La montée de l’intrigue
Cette partie est délimitée par l’intrigue (l’élément déclencheur) et par le dénouement de l’intrigue (l’élément de résolution). La présentation de l’ensemble des événements (dramatique, comique, action,…) et les éléments psychologiques complexes dévoilent l’intrigue et les personnages. Elle permet de passer de la situation initiale (intrigue) à la situation finale (dénouement). On utilise le plus souvent des plans moyens et des plans rapprochés. Des fausses pistes sont utilisées pour brouiller le spectateur afin de ne pas dévoiler le dénouement de l'intrigue et de créer une réelle surprise.
4°) Le dénouement de l’intrigue
C’est l’achèvement de l’histoire. On présente ici l’accomplissement du dessein annoncé par l’intrigue et les péripéties : la mort, la naissance, le triomphe, l’échec, la catastrophe, la destruction, le sauvetage… On renseigne le spectateur par l'utilisation de gros plans et de plans rapprochés.
Utilisation du principe d'une fausse piste dans l'histoire pour amener un message final
5°) Le résultat ou la conclusion
On montre au spectateur souvent par un plan large ou demi-ensemble le résultat final de l'intrigue de la scène ou de la fin de l’histoire. C’est la conclusion visuelle de l’intrigue. Deux possibilités de fin d'un film :
- fin ouverte où on laisse le spectateur imaginer la suite du film,
- fin fermée où on laisse au spectateur réfléchir sur le message du film
Dans le cas d'une séquence ou d'une scène, une transition (fondu, volet, son) ou une rupture (cut au noir, cut sonore) est utilisée pour le passage à la scène suivante.
Exemple de film à fin fermée
A gentlemen's duel des Studios Blur.
Exemple de film à fin ouverte
Oktapodi, réalisé par Julien Bocabeille, François-Xavier Chanioux, Olivier Delabarre, Thierry Marchand, Quentin Marmier et Emud Mokhberi lors de leurs études aux Gobelins, l'école de l'image.
Une scène est construite de la même façon
Kill Bill - Quentin Tarantino - 2003
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