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samedi 24 mars 2012

Réglages pour compresser un fichier vidéo

La compression d'un fichier vidéo dépend de plusieurs réglages.

Pour optimiser la compression et le poids d'un fichier vidéo, nous devons jouer sur différents réglages. Ces réglages se réalisent en fonction du support de diffusion et du matériel du public cible.



Pour le fichier vidéo:

  • réduire sa durée au minimum,
  • réduire son nombre d'images par seconde FPS (Framerate),
  • réduire sa dimension pixel en hauteur et en largeur.


Pour l'image:

  • choisir le codec compressant au mieux l'image. En 2012 le MPEG-4 H.264 et le MPEG-2 sont utilisés.
  • réduire le débit du codec image à la limite acceptable de la dégradation pour l'image. 
  • réduire la dimension de la vidéo selon la mise en page du site.


Pour le son, en fonction des enceintes de diffusion de la vidéo:

  • rendre le son en mono (en fonction de la production),
  • réduire l’échantillonnage du son en 32.000 Hz ou 44.100 Hz (qualité CD),
  • réduire le nombre de bit pour la quantification du son en 8 bits ou 16 bits (qualité CD),
  • choisir le codec compressant au mieux le son. En 2012, on utilise généralement le AAC (Advanced Audio Coding).
  • réduire le débit du codec son à la limite acceptable de la dégradation pour le son.
 

L'ensemble de ces réglages se réalise en fonction du support de diffusion envisagée pour le film (Télévision, site Internet, DVD, DVD Blu-Ray,...).

 

Licence Creative Commons : BY - NC - SA - Vincent Gruyer
Licence Creative Commons : BY - NC - SA - Vincent Gruyer

 

samedi 3 décembre 2011

Les différentes techniques d'animation pour le dessin animé - Animated cartoon - Stop motion

Les différentes techniques d'animation pour le dessin animé et les image animées - Animated cartoon - Stop motion

La technique du dessin animée a été découverte par Emile Cohl en 1908 avec son film "Fantasmagorie". Basée sur le principe du cinéma inventé par Louis LE PRINCE, trois éléments sont utilisés pour donner l'illusion du mouvement:


  • L'image par image ou chaque phase du mouvement est réalisée puis enregistrée image par image.
 
  • La persistance rétinienne qui est la capacité ou le défaut de l'œil et du cerveau à conserver sur la rétine une image vue en se superposant à l'image que l'on est en train de voir.

  • L'effet phi est la sensation visuelle de mouvement provoquée par le cerveau pour combler la transition et le déplacement qui lui manque lors de l'apparition d'images successives.

Deux types de prise de vues sont utilisés dans le stop motion:

  • La prise de vues réelles (suite de photos les unes à la suite des autres).
  • La prise de vues avec des images de création. L'illusion du mouvement se réalise grâce à une suite d'images dessinées, peintes, numériques, papiers découpés, pellicules grattées...

Il existe trois types d'images de création dans le stop motion:

  • L'animation à plat animée. C'est une technique en 2 dimensions, principe du dessin animée. Filmé image par image ou on change l’image entre chaque prise de vue.
  • L'animation de volumes animées (stop motion ou go motion). C'est une techniques en 3 dimensions, à partir d'objets immobiles. C'est le même principe que l'animation à plat animée. Filmé image par image, où entre chaque image, les objets et les personnages de la scène sont légèrement déplacés.
  • L'animation en images de synthèse  Il n'y a aucune source photographique ou prise de vue réelle. Les images sont créées numériquement et uniquement à partir d'un ordinateur grâce à un processus de calcul mathématiques.

 

Il existe trois techniques d'animation d'image à plat animée

  • Le dessin animé. On dessine à la main image par image les dessins.
  • La pellicule grattée. On gratte directement sur une pellicule argentique. Len LYE et Norman McLAREN et en sont les maîtres incontestés.
  • Les papiers découpés. On découpe des formes dans du papier et on les anime image par image

Il existe cinq techniques d'animation de volumes animées

  •  La pâte à modeler. On utilise de la pâte à modeler et entre chaque prise de vue on modifie les éléments du décor et les personnages.
  •  La pixilation. Une scène constituée d'objets ou de marionnettes est filmée à l'aide d'une caméra capable de ne prendre qu'une seule image à la fois. Entre chaque image, les objets et les personnages de la scène sont légèrement déplacés.
  •  La marionnette. On déplace les marionnettes et les éléments du décor entre chaque prise de vue.
  •  L'écran d'épingle. C'est une technique développée par Alexeïeff et Claire Parker. Avec une planche percée par des milliers de trous, ils jouent sur l'ombre et la lumière pour sculpter l'image avec des épingles, plus ou moins enfoncées. Éclairées latéralement pour créer un effet de relief, ils jouent sur l'ombre portée des épingles et la lumière pour obtenir cette image en volume.
  •  L'animation de sable.  Sur une table lumineuse, soit le dessinateur dessine dans le sable directement avec ses mains soit il utilise le principe de l'image par image.

Il existe trois techniques d'animation en images de synthèse

  •  Les images en 2D. Ces images sont réalisées avec Photoshop ou Illustrator et sont ensuite animées dans des logiciels de montage comme Final Cut Pro, Flash ou After effect.
  • Les images 3D. Ces images sont issues d'un espace vectorielle mathématiques en trois dimensions avec trois axes: x,y,et z. Chaque point à une référence x,y,z (0,0,0) afin de former et de combiner des polygones en reliant les points entre-eux pour modéliser les personnages, les décors. C'est une structure de combinaisons linéaires. On applique ensuite une texture sur les différentes surfaces obtenues: le mapping. On réalise à la fin un "render" pour obtenir la sortie du film ou on va pouvoir gérer les lumières et le déplacement de la caméra.
  • La motion captureOn capte les mouvements d'un élément réel afin de les renvoyer dans un univers virtuel. On modélise ainsi le mouvement en 3D où chaque mouvement réel enregistré est restitué en temps réel sur des personnages 3D virtuel.

 Il existe trois supports pour enregistrer ces différentes prises de vues.

  • sur pellicule (support argentique),
  • sur bande magnétique (signal numérique ou analogique),
  • sur support numérique (disque dur, carte mémoire).

Animation à plat animé: technique du dessin animé


Les Trois Petits Cochons (1933) - Walt Disney

Animation à plat animé: technique de la pellicule grattée

1958 - Len Lye - FREE RADICALS

Animation à plat animé: technique du papier découpé.

1988 - Princes et princesses - Michel Ocelot 

Animation de volumes animées: technique de la pâte à modeler

2002 - Wallace & Gromit cracking contraptions the soccamatic - Nick Park.

Animation de volumes animées: technique de la pixilation

1952- Neighbours - Norman McLaren


Animation de volumes animées: technique de la marionnette

1982 - Dark cristal - Jim Henson and Frank Oz

Animation de volumes animées: technique de l'écran d'épingles

1931 - Une Nuit Sur Le Mont Chauve - Alexandre Alexeïeff 

Animation de volumes animées: technique de l'animation de sable, version direct.

2009 - Sand Animation - Kseniya Simonova

Animation de volumes animées: technique de l'animation de sable, version image par image.

2009 - Message - Par des étudiants du Cégep du vieux Montréal.

Animation d'images de synthèse: technique de l'image en 2D.

2007 - Happy Tree Friends - Out On A Limb

Animation d'images de synthèse: technique de l'image en 3D.


Animation d'images de synthèse avec la technique de la motion capture.


Captation du réel et animation à plat animé: technique du dessin animé.


1988 - Qui veut la peau de Roger Rabbit - Robert Zemeckis

Captation du réel et animation de volumes animées.

1963 - Jason et les argonautes - Don Chaffey

Captation du réel et animation d'images de synthèse avec la technique de la motion capture.


2009 - Avatar - James Cameron

dimanche 27 novembre 2011

Tutoriels techniques sur l'audiovisuel et le cinéma. Histoire de l'audiovisuel et culture du cinéma

Voici la liste des différents tutoriels techniques sur l'audiovisuel et le cinéma

Une ensemble de tutorial pour le module audiovisuel de la formation du DUT MMI

Histoire de l'audiovisuel et culture du cinéma

La technique audiovisuelle

Les dossiers pour l'audiovisuel

Réglages de la caméra

Pour la prise de vue et la caméra

Pour les logiciels de montage vidéo





mercredi 20 octobre 2010

Définition et utilisation de la PDC ou profondeur de champ dans l'audiovisuel- Depth of field

Définition et utilisation de la PDC ou profondeur de champ dans l'audiovisuel

La PDC ou profondeur de champ est une technique utilisée au cinéma et en photo. Elle sert à déterminer les parties nettes ou floues d'une image afin de mettre en avant les éléments du cadre. La profondeur de champ isole le sujet de son environnement, isole un personnage dans un décor, dans une foule et réduit l'importance du décor. Inscrit dans le processus lors du réglage de la caméra, du cadrage d'un plan, la profondeur de champ sélectionne ce que l'on veut voir ou ne pas voir. La pdc met en valeur un objet, nous transmet les sentiments d'un personnage et ses émotions. C'est l’effet visuel, le résultat final du cadrage de l'image que l'on veut obtenir pour la diffuser. C'est la netteté visuelle avant et après le point exact sur le sujet filmé.

Utilisation de la profondeur de champ flou pour  isoler  un objet: Source Wikimedia Commons: photo U.S. Navy Mass Communication Specialist
Utilisation de la profondeur de champ flou pour  isoler un objet dans le champ du cadre.
Source Wikimedia Commons: photo U.S. Navy Mass Communication Specialist
Les réglages d'une profondeur de champ dépendent:
  • de la valeur du plan (plan large / plan serré),
  • du choix de la focale de l'objectif (grand angle / téléobjectif),
  • du réglage de la mise en point, de la distance du sujet principal par rapport à la caméra.
  • de la relation entre la quantité de lumière et l’exposition, à savoir la relation entre:
  • de l'ouverture du diaphragme (diaphragme aperture),
  • la sensibilité du support d'enregistrement (film speed),
  • la vitesse d’obturation (temps de pose de la prise de vue ou shutter speed).
  • Le réglage du filtre neutre.
 http://www.transmettrelecinema.com/wp-content/uploads/2014/clefs-pour-le-cinema/profondeur%20de%20champexport.mp4
La valeur du plan va permettre d’augmenter la netteté de l'image. Avec un plan large, il sera plus facile d'avoir une image avec une netteté complète qu'avec un plan serré.


Incidence de la valeur du plan pour le réglage de la profondeur du champ du cadre: à gauche un plan moyen. Source Wikimedia Commons: Jean-Jacques MILANIncidence de la valeur du plan pour le réglage de la profondeur du champ du cadre à droite un plan large. Source Wikimedia Commons: Jean-Jacques MILAN
Incidence de la valeur du plan pour le réglage de la profondeur du champ du cadre:
à gauche un plan moyen et à droite un plan large.
Source Wikimedia Commons: Jean-Jacques MILAN

Le choix de la focale pour le réglage de la profondeur de champ.

Le choix de la focale va permettre d’augmenter la netteté de l'image avant la distance et après la distance de la mise au point. Avec une focale courte (28 mm) l'image sera plus nette qu'avec l'utilisation d'une focale longue( 400 mm).
Incidence de la focale pour le réglage de la profondeur du champ du cadre: à gauche une focale moyenne (50 mm). Source Wikimedia Commons: Jean-Jacques MILANIncidence de la focale pour le réglage de la profondeur du champ du cadre: à droite une focale longue (300 mm). Source Wikimedia Commons: Jean-Jacques MILAN
Incidence de la focale pour le réglage de la profondeur du champ du cadre:
à gauche une focale moyenne (50 mm) et à droite une focale longue (300 mm).
Source Wikimedia Commons: Jean-Jacques MILAN

La mise au point pour le réglage de la profondeur de champ.

La mise au point est l'élément technique pour régler la netteté de l'image. C'est la distance entre le capteur et le sujet à filmer. Selon la distance entre le sujet et la caméra, on utilise la mise au point pour mettre en avant visuellement des éléments du cadre du plan.
Utilisation de la mise au point pour mettre en avant un élément du cadre: une mise au point sur le premier plan. Source Wikimedia Commons: ForestWanderUtilisation de la mise au point pour mettre en avant un élément du cadre: à droite une mise au point sur l'arrière plan. Source Wikimedia Commons: ForestWander
Utilisation de la mise au point pour mettre en avant un élément du cadre:
à gauche une mise au point sur le premier plan et à droite une mise au point sur l'arrière plan.
Source Wikimedia Commons: ForestWander

Le réglage de l'ouverture du diaphragme pour le réglage de la profondeur de champ.

L’ouverture du diaphragme fonctionne selon le principe de l'iris de l’œil. Comme pour l'iris, le diaphragme filtre la quantité de lumière transmise au récepteur du support d'enregistrement: soit pour l'émulsion avec le support argentique (la pellicule), soit pour les capteurs avec les support électronique (la vidéo). C'est le dispositif qui règle l'ouverture de l'objectif de la caméra. Plus le diaphragme est fermé ( f/16 ou f/32) plus on obtiendra une netteté visuelle avant et après le point exact. Plus le diaphragme est ouvert( f/1.2 ou f/1.8) moins on obtiendra une netteté visuelle avant et après le point exact.

Quand il y a peu de lumière dans le champ du plan, le diaphragme est grand ouvert ( f/1.2) pour faire rentrer le plus possible de la lumière vers le support d'enregistrement.

Quand il y a beaucoup de lumière dans le champ du plan, on ferme le diaphragme (diaphragme fermé ( f/16 ou 32), on ferme pour faire rentrer le moins de lumière possible vers les capteurs.

L'ouverture du diaphragme est réglée en fonction de la quantité de lumière, de la vitesse d’obturation et du réglage de la sensibilité (ISO) des surfaces sensibles du support d'enregistrement pour définir le résultat final de l'image.
Avec un diaphragme ouvert f/1.8, on reduit la profondeur de champ, on isole le sujetAvec un diaphragme fermé f/16, on reduit la profondeur de champ, on isole le sujet
Utilisation du diaphragme pour régler la profondeur de champ afin d' isoler un objet du cadre:
à gauche une focale ouverte f/3.5 et à droite une focale fermée f/16  
Source Wikimedia Commons: photo Amada44


Le réglage de la vitesse d'obturation pour le réglage de la profondeur de champ.

La vitesse d’obturation est le temps de temps de pose, la durée nécessaire pour enregistrer une image sur un support argentique ou numérique. L'unité du temps de pose est la minute. C'est l'intervalle de temps pendant lequel l'obturateur (le diaphragme) de l'appareil photo ou de la caméra laisse passer la lumière.
Plus le temps de pose ou la vitesse d'enregistrement de l'image est rapide (1/1000 de seconde), plus l'image est nette (demande beaucoup de lumière). Plus le temps de pose ou la vitesse d'enregistrement de l'image est long (1 seconde), plus les déplacements des éléments dans le cadre sont flous. Les caméras sont réglées par défaut au 1/50ème de seconde. Avec un diaphragme de 50 mm, afin d'obtenir un meilleur piqué, une meilleure netteté de l'image, il faut régler l'obturateur sur 1/100 ou 1/200. C'est une règle de base pour obtenir un meilleure netteté de l' image et éviter le flou d'obturation

La règle pour le réglage de la vitesse d'obturation en fonction de la vitess

La valeur de la focale utilisée en mm = à la vitesse d'obturation au minimum divisée par 100.

Pour obtenir une qualité maximum d'une image, surtout pour un enregistrement sans pied, cette règle doit-être respectée pour éviter le flou. Pour être sûr, une vitesse d'obturation n+1 est conseillée par rapport au mm de l'objectif.
Si la focale utilisée est de 200 mm pour la prise de vue = le temps de pose est au minimum de 1/200 de seconde. Le temps de pose de 1/400 de seconde et +  est conseillée pour un meilleur piqué.
Si la focale utilisée est de 28 mm pour la prise de vue = le temps de pose est au minimum de 1/30 de seconde. Le temps de pose de 1/50 de seconde et +  est conseillée pour un meilleur piqué.

La vitesse d'obturation est réglée en fonction de la quantité de lumière, de l'ouverture du diaphragme et du réglage de la sensibilité (ISO) des surfaces sensibles du support d'enregistrement pour définir le résultat final de l'image.


Incidence de la vitesse d'obturation (shutter speed) pour l’exposition d'une image. La même photo en plusieurs temps de pose: du 1/800 à la seconde  Wikimedia Commons: photo Gregory F. Maxwell
Incidence de la vitesse d'obturation (shutter speed) pour l’exposition d'une image. La même photo en plusieurs temps de pose: du 1/800 à la seconde. Source Wikimedia Commons: photo Gregory F. Maxwell

La sensibilité pour l'exposition d'une image pour le réglage de la profondeur de champ.

C'est l'échelle de mesure de la sensibilité des surfaces sensibles d'enregistrement. C'est la mesure de la réactivité de la surface sensible à la lumière (pellicule en argentique ou capteur en numérique). Elle est définie par la norme ISO ou par les lux.
Un réglage à 25° ISO correspond à une réactivité à la lumière très faible, une exposition peu sensible à la lumière. Peu sensible à la lumière, l'enregistrement demande en conséquence soit plus de lumière ou plus de temps d’exposition. On l'utilise pour des enregistrements avec un environnement ayant beaucoup de lumières. Le résultat final est généralement de meilleur qualité car le grain ou le signal pour la captation est plus fin.
Un réglage à 6400° ISO correspond à une réactivité à la lumière très forte, une exposition très sensible à la lumière. Très sensible à la lumière, l'enregistrement demande en conséquence soit moins de lumière ou un temps d’exposition plus court. On l'utilise pour des enregistrements avec un environnement ayant des faibles lumières. Le résultat final est généralement de moins bonne qualité car le grain ou le signal pour la captation est plus grossier.
  • Mesure en lux de différents environnement lumineux
    • sensibilité des caméras actuelles  : 0,001 lux
    • nuit de pleine lune : 0,5 lux
    • une bougie: 1 lux
    • un appartement : 200 - 400 lux
    • un extérieur par ciel couvert : 25 000 lux
    • un extérieur en plein soleil : 50 000 à 100 000 lux
La sensibilité ISO des surfaces sensibles du support d'enregistrement est réglée en fonction de la quantité de lumière, de l'ouverture du diaphragme et de la vitesse d'obturation pour définir le résultat final de l'image.
Comparaison d'une même prise de vue avec des ISO différents. En haut ISO faible (100), en bas ISO élevé (1600). Perte de qualité avec la sensibilité forte, apparition de "bruit". Source Wikimedia Commons: photo HuttyMcphoo
Comparaison d'une même prise de vue avec des ISO différents. En haut ISO faible (100), en bas ISO élevé (1600).
Perte de qualité avec la sensibilité forte, apparition de "bruit". Source Wikimedia Commons: photo HuttyMcphoo

 Comment régler une caméra pour obtenir une PDC:

 Il faut partir du diaphragme et du style de profondeur de champs que l'on veut obtenir pour régler ensuite l'exposition de l'image.

  • PDC faible: diaphragme le plus ouvert : 1.2
  • PDC forte: diaphragme le plus fermé : 16
7 réglages pour contrôler la PDC
Toujours Partir du diaphragme puis faire les réglages suivants:
  • Valeur du plan (plan large > plan serré)
  • Focale de l'objectif (grand angle ou téléobjectif)
  • Distance de mise au point entre le sujet et la caméra,
  • Quantité de lumière vers les capteurs pour régler l'exposition de la photo:
    • Sensibilité iso (appareil photo) ou gain(caméra vidéo).
    • Vitesse d'obturation.
    • Position du Filtre neutre ND.
    • Ajout/suppression de lumière.

Profondeur de champ forte, image nette

  • Plan large,
  • Focal courte (grand angle),
  • Diaphragme fermé f/16, f/22 (ambiance avec beaucoup de lumière, et/ou sensibilité ISO forte, et/ou vitesse d'obturation faible, et/ou gain du signal),
  • Réglage de la mise au point entre trois et cinq mètres.

  Profondeur de champ faible, fond de l'image flou

  • Plan serré,
  • Focale longue (téléobjectif),
  • Diaphragme ouvert f/1,4, f/2 ( ambiance avec peu de lumière et/ou sensibilité ISO faible et/ou vitesse d'obturation élevée, pas de gain, filtre ND sur 1/16 pour forcer l'ouverture du diaphragme),
  • réglage de la mise au point sur le personnage principal.
Les réglages de la profondeur de champ

Les réglages de la profondeur de champ


Les réglages de la profondeur de champ

Très belle utilisation de la profondeur de champs dans le film commercial Momentos de Nuno Rocha
pour LG Portugal. Isolation de personnage, sentiments des personnages.



Une animation en Lego, version John Woo utilisant la PDC.

CC BY - NC - SA Vincent Gruyer
CC BY - NC - SA Vincent Gruyer

mercredi 5 juillet 2006

Comment régler une caméra vidéo. Mémento des réglages techniques d'une camera vidéo DV-HDV SD - HD

Mémento / check-list / ToDo List des réglages pour une caméra vidéo. Comment régler une caméra vidéo?

Voici certaines règles techniques à respecter si on ne veut pas avoir de surprise au moment du derushage et du montage. Les réglages techniques de la caméra et du son (mono ou stéréo) sont en fonction du cahier des charges et du public cible pour la diffusion:

Avant de partir en tournage, il faut vérifier son matériel. Voici la liste du matériel à prendre au minimum pour un tournage vidéo:

  • une caméra avec sa semelle (si nécessaire),
  • 2 batteries,
  • le chargeur de batteries,
  • une ou des carte(s) numérique(s) pour l'enregistrement,
  • un pied avec:
    • une tête fluide avec une rotule,
    • une base,
    • son sabot (bien vérifier la présence de la vis de fixation et sa compatibilité avec la caméra),
    • une poignée,
  • une perche micro,
  • un micro canon avec sa fixation,
  • un micro-cravate,
  • des câbles XLR,
  • un casque,
  • LED  et/ou fluos et/ou Fresnels et/ou blondes et/ou mandarines et/ou blonds avec pieds et volets,
  • des gélatine (bleu/orange), spoon, calques, filtres neutres et découpes, en fonction du besoin,
  • des gants,
  • des rallonges et triplettes électriques, en fonction du besoin,
  • un clap,
  • un moniteur de contrôle avec batteries et chargeur de batteries, en fonction du besoin,
  • un câble (BNC/HDMI,...) pour la sortie du signal vidéo vers le moniteur de contrôle.

Avant chaque tournage et de tourner le premier plan,
i
l faut régler la caméra en utilisant les menus de cette dernière.
Pour éviter des problèmes aux montage ou des pertes de qualité,
l'ensemble des rushs doivent avoir les mêmes caractéristiques techniques.

Il faut choisir les éléments techniques d'enregistrement suivants:

1er étape: le format d'enregistrement : SD ou HD.Faire ce réglage à chaque début de journée de tournage.

  • HD

    • Résolution d'affichage: 1080, 4K ou 8K
    • Entrelacement de l'image:  I ou P
    • Nombre d'images par seconde: 24, 25 ou 30
    • Standard et codec d'enregistrement: Mpeg 2 ou Mpeg 4,
    • Extension de fichier: .AVCHD  .MPEG4 ou .mov.
    • Échantillonnage : 4.4.4 ou 4.2.2 ou 4.2.0.
    • Profondeur des couleurs : 8 bits, 10 bit ou 12 bit.
    • BitRate
Ne pas oublier de vérifier le tirage optique de la caméra au début de chaque jour de tournage
Les caractéristiques d'affichage et de diffusion d'une image vidéo

Les caractéristiques d'affichage et de diffusion d'une image vidéo


2eme étape: la carte mémoire.
A chaque nouvelle insertion de carte mémoire ou de K7, réaliser les opérations suivantes:

  • Formater la carte mémoire.
  •  Réglage du TC: référence temporelle de la K7 ou de la carte mémoire (TC à 1 heure pour le 1er jour de tournage, TC à 2 heures pour le 2ème jour de tournage, etc.
  • Mire de barre pendant 1 minute: référence couleurs et luminosité pour régler les moniteurs de contrôle
  • 1000 Hertz avec la mire de barre: référence 0 DB pour étalonner les niveaux d'entrées des pistes sons.

Mire de Barre et 1000 hertz pour l'étalonnage des écrans et des entrées de niveaux pour le son
Ne pas oublier de formater la carte ou de rembobiner la cassette avant de réaliser le TC (Time code)


Débrayer ensuite la fonction automatique de la caméra pour pouvoir régler manuellement :

  • la balance des blancs,
  • le gain ou la sensibilité,
  • le niveau des entrées des pistes sons,
  • le diaphragme,
  • la vitesse d'obturation,
  • la sensibilité de la caméra
  • vérifier la position du filtre neutre ND (Neutral Density)
  • et la mise au point de la caméra.
Ne pas oublier de débrayer le mode automatique général et ensuite pour chacun des réglages

    Avant chaque tournage de plan, selon le storyboard :

    • Choisir la place dans de la caméra dans le lieu pour définir le cadre.
    • Faire la bulle ensuite.
    • Placer la lumière.
    • Faire répéter les acteurs 
      • pour régler les lumières,
      • pour régler l'entrée du niveau sonore,
      • pour régler les différents points en cas de mouvement.
    • Faire la balance des blancs.
    • Régler la mise au point en plan serré sur les acteurs placés dans la scène puis retrouver le cadrage de départ.
      Ne pas oublier de vérifier le tirage optique de la caméra au début de chaque son un sentiment de flou.
    • Définir la profondeur de champs selon les besoins (faible ou forte). Pour cela
      • Choisir la valeur du plan,
      • en relation avec la focale de l'objectif
        • courte focale ou grand angle (18mn) : 
          • grande profondeur de champ
          • plan large mais déformation des verticales et du sujet
        • longue focale ou Téléobjectif (400 mn) : 
          • faible profondeur de champ
          • plan serré mais la perspective est aplati
          • peu lumineux
      • Définir un point.
      • Ouvrir le diaphragme selon les besoins
        • diaphragme ouvert  (1.2) = PDC faible
        • diaphragme fermé (16 ou 32) = PDC forte
      • Régler la vitesse d'obturation, si possible au 1/200 pour gagner en netteté,
        • 1/50 vitesse d'obturation faible, 
          • temps d'exposition long, besoin de moins de lumière.
        • 1/200 vitesse d’obturation forte 
          • temps d'exposition court, besoin de beaucoup de lumière.
      • Définir la sensibilité/gain de la caméra.
      • Jour avec le filtre neutre ND pour réduire la quantité de lumière entrante pour forcer à ouvrir le diaphragme,
      • Règles le gain de la caméra :
        • 0 DB, image sans augmentation du signal
        • 18 DB, on augmente la sensibilité mais le bruit aussi.
    • Enlever les éléments visuels gênants dans le cadre.
    • Son mono ou stéréo.
    • Sélectionner les entrées du son: micro ou line.
    • Alimenter le micro si besoin  avec l'alimentation panthom 48 V
    • Faire répéter les acteurs pour régler le niveau sonore.
    • Arrêter les parasites sonores éventuels. 

    Les réglages de la profondeur de champ
    Les réglages de la profondeur de champ
    Ne pas oublier de faire un blanc sonore de chaque lieu lors du tournage pour le mixage.

    Creative commons BY NC SA - Vincent Gruyer
    Creative commons BY NC SA - Vincent Gruyer